L’Observatoire africain des migrations siègera au Maroc à Rabat

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Le Maroc accueillera le siège de l’Observatoire africain des migrations chargé de faciliter et coordonner les questions migratoires entre les pays du continent africain. C’est dans la capitale du royaume que cette institution de l’Union africaine, première au Maroc depuis le retour du pays au sein de l’organisation le 30 janvier 2017, s’installera après une proposition du roi Mohammed VI.

Si l’idée avait été évoquée lors du 31e Sommet de l’UA à Nouakchott, en juillet dernier, c’est ce lundi 10 décembre à Marrakech que l’accord a été signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, et Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine (UA). C’était en marge de la Conférence de Marrakech, qui a vu l’adoption à l’unanimité du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

L’essentiel de la migration est intra-africaine

La migration se trouve aujourd’hui au cœur de l’Agenda mondial et africain, a relevé, devant la presse, Moussa Faki, notant que l’adoption de ce Pacte “est la meilleure illustration”. “Comprendre, anticiper et agir”, tel est le triptyque qui servira de base et fondation au travail de l’Observatoire africain des migrations qui aura pour mission de renforcer la coopération entre les gouvernements africains pour mieux régler les problématiques migratoires. “Il est temps que les Africains gèrent par eux-même cette question (migratoire)” a poursuivi le président de la commission de l’UA, soulignant au passage la forte adhésion de l’Afrique au Pacte mondial sur les migrations.

“L’essentiel de la migration est intra-africaine, 80% du flux migratoire se passe à l’intérieur du continent”, a-t-il relevé. Pour lui, la jeunesse africaine n’a pas vocation à quitter l’Afrique car “c’est elle qui doit construire le continent”. De ce fait, Moussa Faki a appelé tous les Etats africains à créer des conditions nécessaires à l’épanouissement de leur jeunesse à l’intérieur du continent.

Du côté du Maroc, Nasser Bourita a rappelé que la mise en place d’un Observatoire africain des migrations est une proposition royale qui a été entérinée par les chefs d’Etats africains lors du 31e Sommet de l’UA, avant d’être insérée dans le Pacte de Marrakech.

Pour répondre à l’objectif premier du Pacte, qui est d’avoir une meilleure connaissance du phénomène migratoire pour pouvoir le gérer, il est essentiel, pour le chef de la diplomatie marocaine, que l’Afrique élabore sa propre histoire sur la migration, développe ses propres statistiques et soit en mesure de développer ses arguments. “La meilleure connaissance se fait par l’observation du phénomène, la collecte des statistiques et la compréhension des motivations et des profils des migrants” a-t-il affirmé.

 

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