En période de conflit armé, le droit international humanitaire (DIH) offre une protection spéciale aux femmes et aux enfants.

L’histoire de l’humanité nous a toujours enseigné que ce sont les femmes qui tiennent entre leurs mains le salut du monde. En temps de conflits armés, les femmes et les enfants  sont les  couches les plus  vulnérables et celles à  payer le plus lourd tribut.

Le droit international humanitaire (DIH) ou encore droit de la  guerre sert de garde-fou, de bouclier en protégeant ceux qui ne participent pas ou ne participent plus aux combats. Il s’agit de la population civile, des  combattants blessés ou des malades tombés aux mains de l’ennemi. Il s’attèle à limiter le choix des parties aux conflits quant aux  méthodes et moyens de guerres qui peuvent causer des dégâts excessifs sans distinction entre civils et  combattants.

En outre de cette protection générale offerte sans discrimination aux hommes et aux femmes en temps de conflits armés, le droit international humanitaire accorde une mesure de protection et de droit spécial due à la nature vulnérable et les besoins spécifiques aux femmes. Porteuses de générations futures de la communauté, les femmes et les enfants bénéficient ainsi d’un traitement spécial.

En temps de conflit armé, les femmes doivent faire objet d’un respect particulier

Qu’on soit en période de conflit armé international ou non international, le DIH offre une protection spéciale aux femmes contre toute forme de violence. « Les femmes doivent faire l’objet d’un respect particulier et seront protégées, notamment contre le viol, la contrainte à la prostitution et toute autre forme d’attentat à la pudeur », indique l’article 76 par 1 protocole additionnel I de 1977.

Les quatre conventions de Genève de 1949, ses protocoles additionnel 1977, le DIH coutumier et toutes les autres dispositions pertinentes forment l’arsenal juridique garant de cette protection. Dans l’optique de faire respecter le caractère sacré de la femme en période de conflit par les casques bleus, le secrétaire général de l’ONU a adopté une circulaire selon laquelle «les femmes sont protégées spécialement contre toute atteinte à leurs intégrités physiques».

Pendant une guerre, les hommes sont tués, détenus ou portés disparus et les femmes font l’objet le plus souvent de violences sexuelles. Utilisé comme arme de guerre par certains combattants, le viol est considéré comme un crime de guerre, selon le statut de la Cour Pénale Internationale. Les besoins spécifiques des femmes peuvent varier selon la situation dans laquelle elles se trouvent: en foyer, en détention ou déplacées en raison du conflit, elles doivent être respectées en toutes circonstances.

Les enfants bénéficient eux aussi d’une protection spéciale en temps de conflit armé

Les guerres font des millions de victimes à travers le monde, parmi elles on compte des milliers d’orphelins désemparés, sans protection. Ces enfants vulnérables sont la proie idéale pour toutes les formes d’exploitations et d’abus.

A l’instar des femmes,  le droit international humanitaire accorde une protection spéciale aux enfants dans les situations de conflits armés quelques soient leur nature. «Les enfants doivent faire l’objet d’un respect particulier et doivent être protégés contre toute forme d’attentat à la pudeur. Les Parties au conflit leur apporteront les soins et l’aide dont ils ont besoin du fait de leur âge ou pour toute autre raison » selon l’Article 76 par 1 Protocole additionnels 1. Afin  de mieux les protéger, l’enrôlement dans les forces armées des enfants de moins de 15 ans est considéré comme crime de guerre.

A défaut de pouvoir circonscrire à  l’éclatement de la guerre à travers le monde, gardons à l’esprit qu’on peut rester humain dans la guerre. Le Comité International de la Croix Rouge (CICR), gardien et promoteur du (DIH), ne cesse de rappeler aux états que même la guerre a des limites.

Abdoulaye SACKO
Journaliste/Communicateur
Champion d’Afrique de plaidoirie en DIH

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