Artiste du mois N° 4: Mariam Ibrahim Maïga

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Bamako Art Gallery

Née à Gao, Mariam Ibrahim Maïga se découvre une réelle passion pour les arts dès l’âge de huit ans, notamment pour le dessin. Par la suite, elle intègre le Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasséké Kouyaté dont elle obtient le diplôme supérieur en arts plastiques en 2012.

La même année, elle participe à une résidence d’artistes au Burkina Faso, organisée par l’Association des Femmes Plasticiennes de l’Afrique sub-saharienne. Elle saisit cette occasion pour travailler sur une œuvre intitulée : « Sous le manteau Islamique », et dénonce ainsi les « djihadistes » qui, selon elle, se couvrent d’un « manteau islamique » pour commettre des exactions, et particulièrement sur la gente féminine.

En parallèle, elle organise plusieurs autres expositions notamment « Empreinte », « Indépendance, je me libère et j’évolue… ! », « âme de Mérite » et expose dans le cadre de l’exposition Internationale des femmes plasticiennes au Maroc en 2015, puis à Ségou’Art au sein du pavillon Mali, en 2016.

Sa dernière exposition en date, intitulée “Inaudible”, présentée à Bamako Art Gallery en 2020, dénonce les violences dont les hommes sont aussi les victimes.

Son art se définit comme libre, individuel et exempt de toute contrainte, à l’image de ses œuvres qui dénoncent le plus souvent des faits de société invitant à la réflexion et à la remise en question. Nudité, maternité, violences sont les thèmes qu’elle évoque sans tabous. Sa sensibilité se développe par la peinture, en adepte de l’acrylique sur toile et du collage, auquel viennent s’ajouter l’inclusion d’éléments textuels. Des paroles souvent empreintes de sagesse acquises grâce à ses mentors, qui ont toujours contribué à son accomplissement.

Mariam Ibrahim Maïga figure parmi les artistes maliens qui s’imposent en développant une esthétique nouvelle, de part son sens de la composition, des couleurs et du symbolisme dont elle fait preuve d’une grande maîtrise. Chacune de ses œuvres est un moyen d’expression alternatif, un message métaphorique qui soulève une réflexion et révèle en ce sens qu’elles tendent un miroir à la société pour que celle-ci prenne vraiment conscience d’elle-même, au-delà des préjugés et des ignorances.

Fondatrice du collectif TIM’ARTS, créé en 2013, et de l’espace SIF’ARTS en 2017, Mariam Maïga a pour ambition d’aider les initiatives artistiques à émerger, et ainsi permettre aux artistes de créer une interactivité avec le public.

 

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