Avec ikalook, la styliste Sow Namissa Thera, ambitionne de faire connaître la mode « made in Mali »

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Elle aime que ça brille, que ça claque, que les coupes soient graphiques et sexy. Son goût pour la culture locale et le moderne se retrouvent dans ses créations. Ikalook ou « ton style », est la combinaison de deux mots : ika, un mot Bambara qui veut dire « ton » (pronom personnel)» et look, mot anglais pour dire le style, l’allure. « Nos créations s’adaptent à différents styles », explique Namissa qui rajoute que «Deux personnes peuvent acheter la même chose mais la porteront de manière complètement différente. Chacune portera à sa manière parce qu’on est tous différents et uniques ».
33 ans, d’apparence plutôt timide, elle est la nouvelle reine des étoffes maliennes et africaines. Celle que rien ne prédisposait à cette carrière, est depuis 2013, en train de faire son petit bonhomme de chemin avec l’ouverture, le 11 novembre 2017, de sa nouvelle boutique en plein centre de la capitale malienne, Bamako. «Après le baccalauréat, je suis allée à la faculté de médecine, mais au bout de deux ans j’ai changé de filière pour le management. Après mes études j’ai travaillé quelques années dans la communication et l’évènementiel, avant de lancer ma marque ikalook en 2013 ».
Et c’est parti pour une aventure soucieuse du travail bien fait et originale. Elle expérimente, accumule, compose et mélange pour faire ressortir des œuvres reflétant sa passion, sa sensibilité et son désir de partager du bonheur: une tendance mode « Made in Mali », mixant savoir-faire traditionnel et innovation technique, avec chaque fois une touche d’élégance, disons de chic. Très heureuse déjà de l’accueil qui a été réservé à ikalook la créatrice de nos looks puise ses inspirations des imprimés artisanaux, des fashions weeks, et de certains blogueurs et fashionistas.
Pour amener les maliens à aimer ce qui est produit chez eux, «il faut de l’imagination et une grande créativité», rassure Namissa. « A la base, ikalook s’adresse aux jeunes africains pour leur montrer qu’on peut consommer local tout en étant à la pointe de la mode. Mais aujourd’hui je reçois à la boutique, des demandes de toutes les nationalités et différentes classes sociales »
Elle est optimiste quand à l’avenir, et ajoute que les compétences sont là. A cela, il faut juste ajouter plus de vision pour proposer différents styles et rester solidaire. Et le pari est gagné pour leur profession.
Evoquant le développement durable et l’autonomisation de la femme, elle répond timidement que « l’autonomisation de la femme passe par le fait de prendre conscience de sa situation en tout premier et de se responsabiliser pour changer ce qui peut l’être sur le coup et travailler sur ce qui peut être amélioré. »
L’un des plus beaux compliments c’est quand les gens lui disent qu’ils n’ont pas l’impression d’être au Mali quand ils rentrent dans sa boutique. « Quand mes clients me disent qu’ils vont en vacances à tel et tel endroits, mais qu’ils n’iront pas faire les magasins mais reviendront faire leur shopping à ikalook, cela me remplit de bonheur ».
En plus de réaliser ses rêves notre jeune entrepreneure contribue au développement de son pays, avec la création d’emplois et participe ainsi à améliorer la vie de tous ceux qui l’entourent. Cela la motive tout particulièrement. Bon vent ikalook !

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