Les femmes au cœur de la prévention et de la lutte contre le radicalisme et l’extremisme violent: le G5 Sahel et Onu Femmes accordent leurs violons

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La radicalisation des femmes est un phénomène qui accable le monde surtout les dirigeants de la région sahélienne où l’extrémisme violent prend des proportions  alarmantes. En effet, cette problématique inquiète au plus haut point les États membres du G5 Sahel qui ont organisé une rencontre de haut niveau de dialogue politique et de partage avec leurs partenaires nationaux et internationaux dont  ONU Femmes et l’Union Africaine, les 21 et 22  février  à Bamako, pour échanger de manière spécifique sur le rôle de la femme dans la prévention de l’extrémisme violent.

Selon Mme Diana Ofwana, la Directrice régionale d’ONU Femmes,  la rencontre avait pour but de « mettre fin à la montée  en puissance de l’extrémisme violent  et contribuer à bâtir une région stable et pacifique au sahel ». « La sécurité dans la région est menacée et les femmes ne peuvent pas rester les bras croisés. Elles ne peuvent non plus être mise en marge dans cette lutte pour la paix car elles disposent d’un grand potentiel, inestimable. Les femmes sont engagées à apporter leurs pierres à l’édifice de la paix. Aujourd’hui, elles ne demandent qu’un point d’appui, de l’espace et un environnement favorable à leur Leadership », a-t-elle également déclaré avant de saluer l’engagement du gouvernement du Mali, qui se traduit en actions concrètes pour faire prévaloir les droit des femmes et des filles depuis l’avènement de la crise de 2012.

Les recommandations issues de ce forum, premier du genre,  seront soumises au Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita, dans un document appelé Déclaration de Bamako, pour « qu’il les prenne en charge et les inclue dans les actions  gouvernementales de sauvegarde et de maintien de la paix, et garantisse l’implication des femmes dans tous les mécanismes », a affirmé la Ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, Madame Sangaré Oumou Ba. La Déclaration de Bamako mentionne le renforcement du leadership des femmes en matière de lutte et de prévention du radicalisme et de l’extrémisme violent, la mobilisation de ressources et la résilience économique des femmes et des jeunes.

Présidée par le Premier ministre Modibo Keita, cette rencontre a enregistré la participation de délégations de tous les pays membres du G5 Sahel, à savoir le  Tchad, le Niger, la Mauritanie,  le Burkina Faso, et le Mali. Dans son allocution, le chef du Gouvernement a estimé que « Les femmes doivent mettre en première ligne des actions visant à  sauvegarder la l’égalité et à respecter la justice, et ensuite s’impliquer dans la gouvernance de nos pays », première étape de la lutte contre l’extrémisme violent.   « Gardiennes des valeurs du passée, elles savent construire le futur. Elles savent aussi incarner le rêve de l’amour collectif, la générosité et la solidarité », a t-il renchérit sous l’applaudissement des femmes. Le Premier Ministre a en outre assuré les participants à la rencontre, de la « détermination du gouvernement à prendre toutes les  initiatives visant à renforcer le rôle des femmes pour assurer aux générations présentes et futures une existence paisible faite d’accomplissement, de paix et de progrès »

Malgré, plusieurs protocoles d’accord en faveur de la promotion des femmes dans le combat contre l’extrémisme violent aient été élaborés, nombreux sont ceux qui ne sont pas respectés. C’est ainsi qu’il a été question de la création d’un poste de chargée genre rattaché au Secrétariat permanent du G5 Sahel,  pour une meilleure et efficace prise en charge du rôle des femmes dans la prévention et la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent.

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