Seima Issa Maiga, 3ème adjointe au maire, chargée de l’éducation et de la santé dans la commune urbaine de Gao

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Gao : Seima Issa Maiga, 3ème adjointe au maire, chargée de l’éducation et de la santé dans la commune urbaine de Gao: « J’exhorte mes frères et sœurs à se rendre dans le pays profond, pour mieux constater les conditions de vie des populations afin de pouvoir bien parler à leur nom» 

Comment trouvez-vous la condition des femmes de la Commune urbaine de Gao?
Actuellement, on peut dire Dieu merci, et merci au gouvernement malien qui avec la vulgarisation de la résolution 1325 du 31 octobre 2000 des Nations Unies, et de la loi N° 2015-052 du 18 Décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le Genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, a permis à la commune de Gao, pour la première fois depuis l’avènement de la démocratie, d’avoir 15 conseillères communales. Je me rappelle que le premier conseil de cercle n’avait aucune femme. Le second et le troisième ont eu respectivement une femme et aujourd’hui nous sommes à 15. Nous remercions donc très fortement le gouvernement et les partenaires pour la vulgarisation des différentes lois qui a motivé beaucoup de femmes, et le résultat très positif est là.

Comment se passe le quotidien des femmes de la Commune urbaine de Gao à la sortie de crise que le Mali a traversée ?
Hier, nous étions très inquiètes, mais aujourd’hui nous avons l’espoir d’être revenues dans un Mali normal, parce que toutes les femmes s’adonnent à leurs activités. En plus, la quasi totalité des femmes est active aujourd’hui dans la commune de Gao. Cela est une chose positive pour la communauté. Elles sont débout et vaquent à leurs occupations et mieux, elles se sont toutes impliquées dans des activités de développement de la commune.

Quel message avez-vous pour les maliens qui pensent que ce coté du pays n’est pas fréquentable ?
Le dernier cas s’est passé il y a quelques semaines, lorsque des personnes ressources femmes, n’ont pas fait le déplacement de Bamako pour Ménaka, pour un atelier, au motif que la région n’est pas accessible pour des raisons de sécurité. C’est Gao qui  a finalement organisé une délégation pour se rendre auprès des sœurs de Ménaka qui nous ont d’ailleurs accueillies avec joie et fierté. Nous sommes en tout cas, fières d’être maliennes et d’avoir résisté devant des faits inexplicables pour permettre au drapeau malien de continuer à flotter à Gao.  J’exhorte les fonctionnaires qui doivent regagner leurs postes de venir. Ici, nous vivons très bien, et ceux qui sont déjà sur place ne diront pas le contraire. Ceux qui viennent pour quelques jours de mission sont d’ailleurs surpris par la qualité de vie que nous menons à Gao. J’exhorte mes frères et sœurs à se rendre dans le pays profond, pour mieux constater les conditions de vie des populations afin de pouvoir bien parler à leur nom.

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