Elle doit cette casquette à son dévouement pour l’autonomisation des femmes et sa position de conseillère auprès des femmes de son voisinage. Mme Sissoko est actuellement présidente de deux grandes associations: « Muso Kalanso » et « Muso Ka Yelen » à Bamako. Ces associations font partie des organisations les plus actives en matière de protection des droits des femmes et des enfants à Sikoroni, un quartier démunis de Bamako. Les deux associations mettent l’accent sur l’autonomisation des femmes à travers l’éducation et l’alphabétisation, leur permettant ainsi de jouer pleinement leur rôle de citoyennes dans le développement économique et politique du Mali. 

L’engagement de Aissata en faveur des associations civiques et ONG œuvrant pour l’autonomisation des femmes lui a valu d’être sélectionnée pour participer au Programme des Visiteurs Internationaux (IVLP, en anglais) du gouvernement américain en 2018 aux États-Unis. Elle est rentrée de ce programme d’échanges avec de nombreuses idées à mettre en œuvre pour apporter des changements positifs dans la gestion des associations qu’elle dirige. Auparavant, elle fut la coordinatrice d’un programme d’alphabétisation et de formation en métier, de jeunes filles ayant abandonné l’école, au compte de l‘ONG Mali Heath à Mekin-Sikoro. A travers ce programme, près de 300 jeunes filles et femmes ont appris à lire et écrire, à fabriquer du savon liquide, solide, à faire la teinture artisanale et à coudre.

Pourquoi cet engagement pour l’autonomisation des femmes ?

Je suis issue d’une famille illettrée. Mon père était commerçant et ma mère ménagère. Mes parents ont fait le bon choix d’inscrire tous leurs enfants à l’école. Ma mère faisait son petit commerce et me disait chaque fois de ne compter sur personne dans la vie, sauf moi-même. Alors que je grandissais, je me rendais compte que ce conseil de ma mère était vrai. En tant que femme, j’ai décidé d’aider mes semblables à pouvoir se prendre en charge et être indépendantes. Je tire mes motivations de mon vécu, du temps présent et pour un meilleur futur. 

Quels conseils avez-vous à donner aux hommes et femmes ? 

Mon conseil à ceux qui me lisent est de leur dire qu’une femme autonome peut garantir l’équilibre économique et social de son foyer et de sa communauté. Nous devons tous contribuer au soutien des femmes.

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