Pour mettre des mots sur ses souffrances, se sentir enfin reconnu comme victime et se rapprocher d’autres qui nous comprennent, sortir de la honte, pour faire un premier pas sur le chemin de la reconstruction, il est important de parler des violences sexuelles subies dans l’enfance. C’est un exercice qui s’avère souvent difficile. Afin de libérer la parole de non seulement les victimes de violences sexuelles pendant l’enfance, mais aussi de celles qui sont battues ou harcelé au travail ou à l’école ce site propose un espace de témoignage sécurisé et anonyme.

A l’occasion du 25 novembre journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, maliennemoi vous livre le témoignage d’une victime d’abus sexuels et viols. Son témoignage nous interpelle tous, pour que nous ayons un œil sur les enfants filles et garçons car souvent les bourreaux sont juste à coté. Ce sont souvent des parents proches, des instructeurs, ou des employés de maison. Une attention particulière d’un des parents pourrait libérer les enfants qui subissent ces abus.

Lisez plutôt… Tout a commencé quand j’avais 11 ans, je vivais alors chez un oncle, qui comme pour vérifier si je suis correct m’enfonçait le doigts dans le sexe. Je tremblais de peur quand ça arrivait, je craignais surtout de ne pas le croiser dans le couloir de la maison où il a l’habitude de m’intercepter. Dans la même période, un cousin à sa femme qui me ramenait un jour d’une course m’a conduit la nuit dans un coin du lycée public de la ville, où il abusa de moi. Un autre oncle prend le relais, celui là vivait à la maison avec nous, il abusa de moi plusieurs fois pendant plusieurs mois. Mon oncle me ramena à mes parents à mes 13 ans. A cause de ce qui m’arriva chez l’oncle, dont l’épouse me traitait comme une étrangère, je me suis demandé longtemps si mes parents étaient mes vrais parents.

J’ignore pourquoi au moment des faits je n’en ai pas parlé, peut être parce qu’on m’a toujours répété que mon bourreau était mon père quoi qu’il arrive. Y’a t-il d’autres raisons? Peut être mais à 42 ans je les cherche toujours…

En attendant je veille sur les petites partout où je passe et je tente d’attirer l’attention des parents sur le phénomène.

 

 

5 COMMENTAIRES

  1. Ce témoignage est bouleversant. Il En lumière le comportement bestial de certains êtres humains, fussent ils des proches parents. Dénonces, dénonçons, dénoncez pour combattre cet omerta qui empoisonne des vies entières.

  2. Je lis ce message et suis émue . Je te trouve très courageuse et bravo, la parole libère ..
    C’est cette force que l’on recherche chez des milliers d’enfants abusés , ce silence terrifiant par peur des représailles des adultes. Tu es devenue la femme courageuse et intelligente q utilise l’ecriture pour encourager d’autres à se libérer de ce fardeau q pèse ds leur cœur ,du courage et soutien à toutes ces millers de femmes q souffrent en silence . Liberez-vous et défendez vos droits contre la violence faite aux petites & jeunes filles et femmes . Ultisez tous les réseaux pour combattre cette ignoble violence des sans voix.

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