Viol, attouchements, inceste,…

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Depuis la nuit des temps, les sociétés africaines, asiatiques et occidentales ont toutes du mal à traiter certains de leurs maux qui restent encore des tabous gardés bien secrets, car difficiles à s’en débarrasser sans humiliation !

Ces maux qui portent désormais des mots, se caractérisent par des infractions ou agressions sexuelles violentes sur une victime généralement surprise et menacée. Contrainte de subir que ce soit un acte sexué (attouchements) ou une agression sexuelle (viol), l’acte sexué ou le rapport sexuel,n’est pour autant JAMAIS désiré par la victime. Il est important de savoir que le viol considéré comme étant l’acte le plus virulent est inhérent à toute forme de société humaine.

Fort heureusement, et grâce au brave courage de nombreuses victimes mineures (enfants), jeunes majeurs (adolescents) et depuis peu, femmes libérées de leurs emprises psychologiques, ces mêmes sociétés arrivent « douloureusement »à placer des mots sur leurs propres maux qui les rongent au plus profond d’elles-mêmes.

Aussi, pour accéder à une meilleure compréhension d’agissements très durs pour les victimes qui ont parfois du mal à se remettre psychologiquement, plusieurs spécialistes des Sciences humaines et juridiques (psychologues, médecins, psychiatres, sociologues, juristes, travailleurs sociaux, etc.) se retrouvent sous une seule et même bannière médico-sociale et judiciaire pour décrypter avec la plus grande minutie les traits de personnalité d’auteurs d’agressions sexuelles considérées dans la plupart des démocraties comme étant des crimes.

Grâce à l’immense courage des victimes (libération de la parole) et au décryptage pointu de nombreux spécialistes exerçant dorénavant en équipes pluridisciplinaires, les victimes atteintes dans leur intégrité psychique et physique sont de moins en moins fragiles. Elles arrivent non seulement à témoigner, mais aussi à contribuer à la compréhension de la personnalité des auteurs de crimes sexuels.Toutefois, on constate qu’il y a encore un gros travail à faire au sein de certaines sociétés africaines, notamment maliennes, mal en points face à des traditions qui cherchent toujours à éviter une humiliation au sein du cercle familial!

D’un autre côté, on constate que les victimes vivant dans les sociétés occidentales ont quant à elles eu cette (mal)chance de pouvoir dénoncer les auteurs devant les Juridictions avec des sanctions judiciaires à la hauteur des actes prouvés. On regrette par ailleurs que certaines victimes, tentent même parfois à abuser de cette libération de la parole en s’inscrivant dans des allégations ou accusations mensongères !

Si nous effectuons une rétrospection psychosociologique au Mali plusieurs décennies en arrière, on constate que les agressions sexuelle sont été condition néesà une certaine échelle à l’existence d’un lien presque toujours affectif (familial) entre la victime (mineure) et l’auteur (majeur). Ce dernier, souvent tuteur de la victime, abuse de sa victime en toute connaissance de cause, renforcé et rassuré de la confiance et du respect qui lui sont démesurément voués et qu’il entretient savamment avec sa victime, d’autant plus que celle-ci est a un lien d’ascendance ou est proche par un quelconque lien familial. Cette promiscuité affective qui devient naturelle en fonction des liens très forts au sein des familles traditionnelles peut être un cadre propice pour atteindre au plus profond une victime innocente de surcroit. Nous pouvons alors parler d’inceste.

L’inceste étant ainsi une relation sexuelle prohibée entre un homme et une femme liés par un quelconque degré de parenté entrainant la prohibition du mariage.

Toutefois, l’évolution de toutes les sociétés donne de nos jours une toute autre compréhension du phénomène, car les victimes sont non seulement très jeunes, mais peuvent aussi être des victimes jeunes majeures, voire adultes. Le viol se tourne vers une personne qui a cette fois-ci une certaine expérience ou maturité sexuelle, contrairement aux enfants et jeunes adolescents d’antan.

Quoi qu’il en soit, le viol reste un acte violent à caractère sexuel,qui porte atteinte physique et psychique sur autrui, c’est-à-dire sur une personne non consentante, qu’elle soit mineure ou majeure, garçon ou fille, jeune homme ou jeune femme !

Pour voir on ne peut plus clair, nous allons très prochainement nous pencher sur certaines clés d’un mal sociétal sans frontière.

  • Quelle est la chronologie du viol ?
  • Qui est cette victime ? Que vit-elle au moment ou après l’acte ? Quel est son âge ?
  • Qui est l’agresseur sexuel ? Quel est sa personnalité?

Dr. Ibrahim HAÏDARA

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